Devant l’OMS, le Saint-Siège invite à regarder l’avenir avec «créativité et espérance»
La pandémie de coronavirus «apporte un nouvel éclairage sur l'interdépendance entre les nations et, en particulier, sur la nécessité de considérer la santé comme un bien commun primaire, qui requiert de la solidarité et une action coordonnée au niveau mondial». C’est par ce constat que Mgr Ivan Jurkovič, représentant permanent du Saint-Siège à l’ONU, a ouvert son intervention à l’occasion de l’Assemblée mondiale de l’OMS.
Il a ensuite mis en avant le rôle de l’Église, engagée auprès des plus vulnérables sur tous les continents: «dans le monde entier, quelque 5 000 hôpitaux d'inspiration catholique et plus de 16 000 dispensaires de l’Église complètent et renforcent les efforts des gouvernements pour fournir des soins de santé à tous», notamment avec le souci que les personnes «pauvres et marginalisées» ne soient pas privées d’accès aux soins.
L’Église partie prenante de la lutte mondiale contre la pandémie
Par ailleurs, a souligné Mgr Jurkovič, «depuis le début de l'épidémie, de nombreux ordres religieux, des paroisses et des prêtres ont été en première ligne, s'occupant de ceux qui ont été infectés et de leurs familles». De son côté, le Saint-Siège «s'est engagé à contribuer au Fonds d'urgence de l'OMS pour la fourniture d’équipements de protection individuelle (EPI) pour le personnel médical de première ligne, et a déjà fait divers dons aux régions qui en ont besoin d'une aide d’urgence».
La participation de l'Église à cet effort commun, a-t-il précisé, a été récemment «renforcée par la création de la Commission vaticane Covid-19 par le Pape François». Celle-ci a «déjà lancé plusieurs projets pour apporter de l'aide à ces populations les plus touchées par la pandémie».
Le représentant permanent du Saint-Siège à l’ONU a aussi salué le souci de l’OMS de rester en dialogue avec les responsables religieux, afin de mener «l’effort commun pour assurer que les rassemblements religieux soient organisés avec toutes les mesures sanitaires nécessaires».
Des décisions cruciales pour les populations démunies
Mgr Jurkovič a ensuite rappelé que la période actuelle demandait de «faire preuve de générosité», et de «regarder l'avenir avec créativité et espérance, afin de témoigner de la solidarité concrète qui est indispensable pour relever les défis mondiaux de notre époque». «Certaines décisions prises au niveau international auront un impact important sur la santé physique et mentale des populations qui vivaient déjà dans des conditions humanitaires difficiles avant même la pandémie», a-t-il alerté, après avoir les risques de famine et d’instabilité accrus dans certaines régions.
Le prélat a conclu en réitérant les différents appels lancés par le Pape François au cours de la pandémie: un «cessez-le-feu mondial et immédiat dans toutes les régions du monde», dans le sillage du secrétaire général de l’ONU; un assouplissement des sanctions internationales imposées à certains pays; et une recherche médicale qui soit menée «de manière transparente et désintéressée, pour trouver des vaccins et des traitements et garantir l’accès universel aux technologies essentielles qui permettent à chaque personne contaminée, dans toutes les parties du monde, de recevoir les soins médicaux nécessaires».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici