Mgr Edgar Peña Parra en Corse pour la fête de la Madunnuccia
Jean-Benoît Harel - Cité du Vatican
C’est une fête incontournable pour les Ajacciens: la fête de la Madunnuccia (Notre-Dame-de-la-Miséricorde) est célébrée tous les 18 mars, depuis quatre siècles. Son origine puise ses racines en 1656, lorsque la ville d’Ajaccio craint d’être contaminée par l’épidémie de peste qui sévit en Italie. La ville corse se place alors sous la protection de la vierge, Notre-Dame-de-la-Miséricorde, sa sainte patronne. L’histoire raconte que le danger fut écarté par des vents contraires, empêchant d’éventuels bateaux infestés d’accoster, signe pour les croyants de la réponse de la Vierge Marie à leurs supplications.
Ce lundi 18 mars, Mgr Edgar Peña Parra, substitut de la secrétairie d'État du Saint-Siège, s’est joint aux fidèles corses pour honorer la Madunnuccia. Invité par le cardinal François Bustillo, le substitut a participé à la messe pontificale à 10h30 avec les fidèles et les autorités de la ville, dans la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption d'Ajaccio. Les festivités se poursuivent l’après-midi, comme chaque année, par une procession solennelle dans les rues de la ville.
Protection contre la peste
Dans une vidéo, le cardinal Bustillo résume l’histoire par 3 mots: «Peste, prière, protection». C’est cet élan vers Marie, cette demande de protection de la ville contre la peste qui est commémorée tous les 18 mars. Une fête qui a un sens tout particulier aujourd’hui, explique le cardinal corse.
Contre le désespoir, redoubler de prière
Dans son homélie, le substitut de la secrétairie d'État a salué la ferveur de la foi des Ajacciens, et a assuré que «l’amour, la prière et la confiance qui, il y a quatre siècles par l’intercession maternelle de Marie, ont écarté les dangers et les peurs de cette belle terre et de ses habitants, ont toujours continué -et continuent- de le faire à travers les âges».
Le substitut s’est ensuite penché sur les différents textes de la liturgie du jour, encourageant les fidèles à s’inspirer de la prière sincère du jeune Daniel vers Dieu, refusant d’adorer la statue du roi Nabuchodonosor. Appelant à garder l’espérance dans les moments d’épreuve, sans tomber dans la tentation de «jeter l’éponge», il a incité à répondre «par davantage de prière, dans le secret du cœur et en communauté, en se soutenant les uns les autres, et en renouvelant ensemble la confiance, afin que la lumière puisse briller à nouveau, et qu’il soit possible de poursuivre la marche», et ainsi, renouveler l’acte de confiance des Ajacciens envers la Vierge Marie en 1656.
S'ouvrir à la consolation de Dieu par Marie
S’adressant aux fidèles réunis dans la cathédrale, Mgr Edgar Peña Parra, a demandé aux fidèles de s’adresser à Marie, qui aide à s’ouvrir à la consolation qui vient de Dieu.
Après le cardinal Dominique Mamberti venu en 2023, le substitut de la secrétairie d'État honore la fête de la Madunnuccia de sa visite. Ce Vénézuélien dirige depuis 2018 la section pour les affaires générales, qui s’apparente au secrétariat du Pape. Gardienne du sceau pontifical, cette section de la secrétairie d’État est chargée de la correspondance du Souverain Pontife, de ses textes officiels et des nominations dans la Curie.
Ce haut responsable du Saint-Siège connait bien le cardinal Bustillo. En septembre 2023, ils avaient publié ensemble un livre préfacé par le Pape François, et intitulé «Le coeur ne se divise pas».
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