Le Vatican préoccupé par l'attaque contre le Premier ministre slovaque Fico
Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican
Une violence sans limite qui suscite une grande inquiétude. Le cardinal Pietro Parolin, ne cache pas son appréhension face à l'agression du Premier ministre slovaque, Robert Fico, 59 ans, qui a été gravement touché mercredi 15 mai par un homme de 71 ans de quatre coups de feu aujourd'hui à la fin d'une réunion gouvernementale dans la ville de Handlova, à 150 km de la capitale Bratislava.
«Nous sommes vraiment inquiets de ce qui se passe, il semble qu'il n'y ait plus de limites», a commenté le cardinal en marge du forum économique promu par les jeunes de l'Ucid (Union chrétienne des entrepreneurs et des dirigeants) au Palazzo Borromeo, siège de l'ambassade d'Italie auprès du Saint-Siège. «En réalité, tout cela conduit à une augmentation de la violence, les relations sont de plus en plus violentes et il y a de moins en moins d'espérances de construire des relations sereines et pacifiques», a déclaré le cardinal.
Le Saint-Siège en Suisse pour la conférence sur la paix en Ukraine
Une réflexion qui pourrait s'appliquer à la situation en Ukraine, où les attaques russes se poursuivent, notamment par voie aérienne et surtout dans la région de Kharkiv. «Même là, le grand problème est de trouver des espaces de dialogue, des espaces de négociation, que l'on ne voit pas pour l'instant. Au contraire, il semble que la volonté soit celle de continuer à se battre», déplore le cardinal Parolin.
Le secrétaire d'État a évoqué la conférence sur la paix en Ukraine des 15 et 16 juin prochain en Suisse: «Voyons ce que cela donnera, si cela déclenche un mouvement vers la paix», a-t-il assuré. «Le Saint-Siège sera présent, il n'a pas encore été décidé qui y participera, mais il sera certainement présent comme il l'a toujours été lors des réunions précédentes «au niveau des conseillers de sécurité», a-t-il indiqué, insistant sur le caractère «observateur» du Saint-Siège, avant tout concentré sur les aspects humanitaires du plan de paix.
Russie-Ukraine, «dialogue» sur l'échange de prisonniers
Quant à l'échange de prisonniers ukrainiens et russes, initiative réitérée par le Pape lors du Regina Caeli du 12 mai, le cardinal Parolin a fait savoir qu'«il y a eu des échanges de listes», mais, a confié «ne pas savoir» s'ils sont accompagnés d'actions concrètes. «Je pense que oui, peut-être un peu lentement. Mais il y a ce dialogue au niveau des prisonniers».
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