Face à la pauvreté, le Saint-Siège invite à une action concertée

Myriam Sandouno – Cité du Vatican

"Renforcer le Programme 2030 et éradiquer la pauvreté en période de crises multiples: la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes", ce thème a été au centre du Forum politique de haut niveau à New York, pour le développement durable 2024. Dans un discours prononcé mercredi 17 juillet à cette occasion, le représentant du Saint-Siège est tout d’abord revenu sur le discours adressé par le Pape François aux membres de l'Assemblée générale des Nations unies en 2015. Lors de sa première et unique visite au siège de l’ONU, le Souverain pontife avait qualifié l'adoption de l'Agenda 2030 de «signe important d'espérance».

Cet agenda, a précisé Mgr Gabriele Caccia, «incarne l'aspiration collective à un monde dans lequel la dignité inhérente, donnée par Dieu, de chaque être humain est respectée, grâce à l'objectif primordial d'éradiquer la pauvreté et la faim sous toutes leurs formes et dans toutes leurs dimensions».

"Le Sommet de l'avenir"

L’intervention de l’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à New-York a également porté sur le "Sommet de l'avenir" qui devrait se tenir en septembre prochain, et s’appuyer sur le "Sommet des ODD" (Objectifs de développement durable) de 2023. Ce sera «l'occasion de réfléchir aux progrès accomplis en vue de la réalisation des ODD et de recalibrer les efforts à la lumière des nouveaux défis», comme le pense Mgr Gabriele Caccia. Si des progrès significatifs ont été accomplis, il reste encore beaucoup à faire, a-t-il fait savoir, relevant ensuite qu’il est impératif d'intensifier les efforts et de se concentrer sur la manière de parvenir à un développement humain intégral pour tous.

Ce prochain sommet doit servir de moment charnière pour réaffirmer les principes fondamentaux qui sous-tendent les efforts collectifs de la communauté internationale: la promotion de la dignité humaine, la recherche du bien commun et la gestion de notre planète. Ces principes, a-t-il ajouté, doivent «guider nos actions et nos politiques en vue de parvenir à une société plus durable, plus juste et plus pacifique».

La rencontre «ne doit pas servir à remodeler l’Agenda 2030». Elle doit plutôt servir, selon lui, à réaffirmer le cadre directeur de l’engagement commun énoncé dans le Programme 2030, en faveur des personnes, de la planète, de la prospérité, de la paix et des partenariats. 

Agir ensemble 

À la lumière des «défis dramatiques et persistants auxquels nous sommes confrontés, notamment la pauvreté - qui est le plus grand de tous les défis, mais aussi la faim, le changement climatique et les conflits», Mgr Gabriele Caccia estime qu’il est nécessaire de mettre en œuvre une action collaborative et concertée, une coopération internationale renforcée, un multilatéralisme revigoré et des partenariats efficaces qui transcendent les frontières et les idéologies. «Nous ne pouvons trouver des solutions appropriées que si nous agissons ensemble et en accord», a-t-il déclaré.