Le Saint-Siège s'engage à poursuivre son soutien financier à l'Unrwa

Lisa Zengarini - Cité du Vatican

Alors que la guerre entre Israël et le Hamas continue de semer la mort et la destruction à Gaza, le Saint-Siège s'est engagé à poursuivre son soutien financier à l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (l'Unrwa) et a encouragé tous les États membres de l'ONU à faire de même ou à reprendre leurs contributions pour soutenir les efforts humanitaires «cruciaux» de l'agence. 

Allégations concernant l'implication de 12 employés de l'Unwra dans les attaques du 7 octobre

L'Unwra, créé en 1949 pour fournir des services d'aide, de santé et d'éducation aux Palestiniens qui ont perdu leurs maisons et leurs moyens de subsistance pendant les guerres israélo-arabes et qui est financé presque entièrement par des contributions volontaires, a fait l'objet d'un examen minutieux au début de l'année après qu'Israël a affirmé que 12 de ses 13 000 employés étaient impliqués dans l'attaque terroriste du 7 octobre menée par le Hamas.

Les accusations israéliennes ont conduit 16 pays donateurs, dont les États-Unis, à suspendre leur financement à l'agence. Bien que beaucoup - y compris l'Union Européenne et l'Allemagne - aient depuis repris leurs contributions, en partie sur la base de la crise humanitaire urgente à Gaza, et en partie sur les assurances apportées par l'Unrwa qu'il prendrait des mesures supplémentaires pour atténuer les risques futurs d'implication possible de son personnel et de ses actifs dans des activités terroristes. En mars dernier, le Commissaire général de l'Unwra Philippe Lazzarini avait déclaré que des «mesures sérieuses» avaient été prises, y compris la résiliation des contrats des 12 coupables présumés.

Un rôle crucial dans la fourniture de l'aide humanitaire aux Palestiniens

S'adressant le 12 juiller devant l'Assemblée générale des Nations unies sur cette question, l'archevêque Gabriele Giordano Caccia a réitéré le soutien du Saint-Siège au mandat de l'agence onusienne. 

L'observateur permanent du Saint-Siège a souligné le «rôle crucial» de l'Unrwa pour répondre aux besoins fondamentaux de plus de 5 millions de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient, en particulier dans le contexte de la crise humanitaire catastrophique qui sévit actuellement dans la bande de Gaza. Dans son intervention, le diplomate du Vatican a de nouveau exhorté toutes les parties impliquées dans les hostilités à Gaza «à engager un dialogue constructif sur les propositions de paix», y compris celle décrite dans la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies approuvée en juin et appelant à un accord de cessez-le-feu global en trois phases. 

Mgr Caccia a aussi a réitéré l'appel du Saint-Siège en faveur d'un cessez-le-feu sur tous les fronts, de la libération immédiate de tous les otages israéliens encore détenus par le Hamas, du respect du droit humanitaire international par toutes les parties concernées et de l'acheminement «sans entrave» de l'aide essentielle au peuple palestinien de Gaza. 

Plaidoyer pour la paix et la protection des civils

Mgr Caccia a également réaffirmé avec force l'appel du Saint-Siège à la protection des lieux sûrs où les civils peuvent trouver refuge, tels que les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte, ainsi que son appel à toutes les parties pour qu'elles assurent la sécurité du personnel humanitaire.  

L'observateur permanent du Saint-Siège a conclu en citant l'un des appels les plus récents du Pape François en faveur d'une paix durable en Terre sainte «où l'État de Palestine et l'État d'Israël peuvent vivre côte à côte, brisant les murs de l'inimitié et de la haine». 

Dans ce contexte, a-t-il ajouté, «le Saint-Siège appelle à la réouverture de tous les points d'entrée de Gaza afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire indispensable», en particulier pour les enfants et les personnes dans le besoin.