Un sommet international au Vatican dédié à la longévité de la vie
Deborah Castellano Lubov - Cité du Vatican
Le «Sommet du Vatican sur la longévité: Défier l'horloge du temps» de l'Académie pontificale pour la vie s'est tenu dans l'après-midi du lundi 24 mars à l'Institut pontifical patristique Augustinianum à Rome. Une conférence de presse dans la salle de presse du Saint-Siège lundi 24 mars 2025, a présenté l'initiative.
Parmi les intervenants figuraient Mgr Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, le père Alberto Carrara, LC, président du comité organisateur, le docteur Giulio Maira, neurochirurgien et fondateur de la Fondation Atena, le docteur Venkatraman Ramakrishnan, lauréat du prix Nobel de chimie 2009, et le docteur Juan Carlos Izpisúa Belmonte, scientifique spécialisé dans la biologie des cellules souches et la médecine régénératrice.
Joie du retour du Pape François et salutations du Saint-Père au Sommet
En préambule, il a été rappelé que le Pape François a déjà insisté à plusieurs reprises sur le fait que les personnes âgées sont la «mémoire» et la «sagesse» de la société, suggérant qu'il ne s'agit donc pas d'un déclin mais d'une «grâce». Prenant la parole, Mgr Vincezo Paglia a déploré le manque de communication entre les générations et a souligné que ce scénario dramatique devait être pris en compte. «Les personnes âgées», a rappelé le président de l'Académie pontificale, «ne sont pas un fardeau pour la société, mais une ressource précieuse: leur expérience et leur sagesse représentent un patrimoine culturel et humain irremplaçable». Il a rappelé que le Pape insiste souvent sur le fait qu'«un peuple qui ne chérit pas les personnes âgées est un peuple sans avenir», soulignant la nécessité de «promouvoir une culture qui reconnaisse la valeur de la vieillesse et lutte contre la marginalisation des personnes âgées».
Dans ce contexte, l'accès équitable aux découvertes scientifiques devient «une question centrale», où «les innovations biomédicales ne devraient pas être le privilège de quelques-uns, mais des outils pour améliorer la qualité de vie de tous, indépendamment du statut socio-économique». Soulignant que l'objectif «n'est pas seulement de vivre plus longtemps», mais «de vivre mieux», il a appelé à travailler pour «prévenir les maladies dégénératives» et «garantir que chacun ait la possibilité de vieillir en bonne santé et dans la dignité».
Questions sur l'avenir des sociétés
«Ce qui me frappe dans la recherche, ce n'est pas de faire en sorte que les gens vivent plus longtemps, mais qu'ils vivent en meilleure santé. La manière dont nous allons y parvenir n'est pas encore tout à fait claire», a déclaré pour sa part, le docteur Venkatraman Ramakrishnan, lauréat du prix Nobel de chimie 2009. Il a aussi posé la question suivante: «Si nous commençons tous à vivre plus longtemps, quel type de société aurons-nous?»
En outre, le docteur Ramakrishnan a souligné la possibilité d'une grande disparité économique, qui pourrait profiter aux pays les plus riches et désavantager les autres. «Si la longévité augmente et qu'il existe de nouvelles thérapies», explique-t-il, «on peut alors avoir une société à deux vitesses, où certains pays riches vivent plus longtemps, ce qui produit une divergence». Ces résultats potentiels, «ne sont pas inévitables», mais «doivent être pris en compte à mesure que nous avançons».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici