Nigeria, le père Kingsley et son compagnon libérés sains et saufs par leurs ravisseurs
Innocent Adovi - Cité du Vatican
Un heureux dénouement dans le dossier d’enlèvement du père Kingsley Eze et de son compagnon Uchenna Newman. Depuis le 08 décembre, la nouvelle de leur libération a été diffusée. Les deux hommes auraient recouvré la liberté contre une rançon de 500000 nairas équivalant à 582 euros.
Un enlèvement parmi tant d'autres
La scène remonte au 30 novembre vers 20h. Le curé allait pour aller administrer le sacrement de l’onction des malades à un malade. Il s’est arrêté à un carrefour pour faire quelques achats. C’est alors que des hommes armés auraient surgi, tirant à l’aveuglette. Ils ont d’abord dévalisé les vendeurs ambulants. Puis ils obligèrent le prêtre et son compagnon à les suivre. Le bilan fait également état d’un passant blessé. Depuis 2017, le père Kingsley est curé de la paroisse St. Michael dans l’Etat d’Imo au sud du Nigéria. Les attaques ou enlèvements ne sont pas toujours aussi bien soldés. Plusieurs y ont laissé la vie parfois dans des conditions dramatiques. C’est le cas du jeune séminariste de 25 ans, Na’aman Danlami. Il a été brûlé vif dans une attaque terroriste le 7 septembre 2023 sur la paroisse Saint-Raphaël, à Fadan Kamantan, dans le diocèse de Kafanchan, dans l’État de Kaduna, au centre-nord du pays.
Le problème de la sécurité au Nigéria
Le Nigéria est confronté à un réel défi sécuritaire dont les causes sont multiples. D’une part, la pauvreté et la désoccupation notamment des jeunes constituent un terrain favorable. D’autre part, des rivalités entre groupes et même des élans de séparatisme subsistent. Enfin, dans certaines régions notamment, plusieurs organisations parfois internationales dénoncent une situation de persécution contre les chrétiens. Dans un article publié sur son site internet le 08 septembre, l’Aide à l’Eglise en détresse a estimé qu’en 2022, quatre prêtres ont été tués dans le pays et 28 enlevés. Récemment aux Etats-Unis, plusieurs voix auraient tenté d’exhorter le Congrès à demander au Département d'État de réinscrire le Nigéria sur la liste des pires violateurs de la liberté religieuse dans le monde.
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