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Le village des associations et la guinguette, près de la basilique du Sacré-Cœur.  Le village des associations et la guinguette, près de la basilique du Sacré-Cœur.  

À Paris, un festival des «jeunes pros» pour donner envie d’être chrétien

Sur les buttes de la colline Montmartre, à l’ombre de la basilique du Sacré-Cœur, la deuxième édition du festival Santos rassemble 2000 jeunes de 25 à 35 ans pour ce dernier week-end d'août. Une occasion de rassembler les jeunes chrétiens à la fin de la période estivale de vacances et de proposer une manière de s'engager pour «marcher vers la sainteté dans l’ordinaire du quotidien».

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Au milieu des milliers de touristes du monde entier venus visiter le quartier de Montmartre au nord de Paris, et son incontournable basilique du Sacré-Cœur, près de 2 000 jeunes professionnels catholiques, âgés de 25 à 35 ans, se réunissent ce week-end du 31 août.

Après une première édition organisée à Lisbonne à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse à l’été 2023, il a été décidé de renouveler l’expérience, cette fois-ci dans la capitale française. C’est d’ailleurs en hommage au nom de l’église portugaise qui a accueilli le premier festival, Santos-o-Velho, non loin du fleuve Tage, que le nom a été choisi.

Proposer la rencontre

Au cours des trois jours de week-end, les propositions sont de toutes sortes. Conférence sur la valeur du travail, propositions d’engagement pour l’année avec de nombreuses associations présentes, atelier danse, séance de catéchisme ou même réflexion pour le synode en cours… Le succès est au rendez-vous se réjouit Constantin Thierry, responsable de l’organisation. À 27 ans, ce professionnel de la communication dans un groupe de prêt-à-porter avait à cœur de de permettre la rencontre, pas forcément facile, entre les participants venus de tous horizons, proches de la foi ou non. «Par exemple, il n'y a rien d'évident à faire le lien entre les groupes de banlieue et les groupes de parisiens plus classiques», souligne-t-il, «même si c’est véritablement une demande répétée dans le sondage de lancement de l’événement».

De plus, alors que certains jeunes sont déjà engagés dans une vocation, dans une communauté ou une cause particulière, Santos veut offrir la possibilité à tous de se rencontrer et d’échanger. Le jeune responsable de l’organisation insiste sur l'importance de l'ouverture aux autres: «s'ancrer est une bonne chose, mais les gens peuvent s'enterrer dans un endroit».

Un autre objectif du festival est de «montrer la grande diversité dans les lieux de croissance et de service pour les jeunes pro, l'importance de ne pas chercher à évoluer seul» précise Constantin Thierry, qui liste ensuite la cinquantaine d’associations présentes pour le festival comme l’Arche, l’Œuvre d’Orient ou encore la maison Magis. «Le festival ne sera réussi que si à l’issue, les jeunes pro s'engagent aussi, pour grandir de différentes manières», prévient-il.

Une ambiance de festival

Sur le village, autour de la guinguette et des différents stands des associations, l’ambiance est à la fête. Il plane comme un goût de dernier festival de l’été avec un DJ set prévu ce dimanche 1er septembre sur le parvis de la basilique parisienne. 

Autre temps fort qui a marqué cette première édition parisienne, l’organisation d’un "banquet pour l’amitié" le vendredi 30 août au soir, réunissant 500 jeunes professionnels mais également des personnes en situation de précarité. La pluie qui s’est aussi invitée, a bousculé les plans créant un joyeux désordre dans une atmosphère de joie partagée.

La prise de conscience d’un manque de prise en compte de la génération des 25-35 ans dans l'Église de France est à l’origine de ce festival. «Concrètement, les jeunes pros, c'est un peu la dernière roue du carrosse en termes de pastorale», déplore Constantin Thierry. «C'est une génération qui a un gros potentiel et pour laquelle il y avait peu de choses proposées», résume-t-il. 

Les jeunes sont venus avec leurs groupes de «jeunes pros» de différentes paroisses d'Ile-de-France principalement. D'autres sont venus seuls comme Raphaëlle, une jeune professeure de français vivant à Paris. Pour elle, ce festival est l’occasion de donner un élan à sa rentrée. «Je trouvais bien de prendre un temps spirituel avant d'être envahie par la période de la rentrée pour faire le point sur l'année passée et celle à venir», explique-t-elle.

La nécessité de l'engagement

S'il ne faut sans doute pas s'attendre à de grands bouleversements à venir pour les participants à l’issue du week-end, de petits engagements concrets peuvent infuser dans la société. À l’image du titre d’une conférence centrée sur la simplicité du service: la découverte de la «vocation de la goutte d’eau» dans l’océan du monde.  

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31 août 2024, 16:28