Cameroun: ouverture de l’année pastorale à Maroua-Mokolo
Fabrice Bagendekere, SJ, avec Paule Valérie Mendogo – Douala
Chaque année, le diocèse de Maroua-Mokolo dans l’Extrême nord du Cameroun, inaugure sa rentrée pastorale par des journées de réflexion autour d’un thème qui touche à leurs réalités communautaires. C’est une occasion pour se remettre en mémoire la vision de l’église diocésaine et inviter chaque fidèle à s’impliquer dans son édification, à la suite des aînés dans la foi, notamment le vénérable Baba Simon dont les valeurs héroïques et évangélique ont été reconnues par l’Eglise universelle et dont se célèbre cette année le cinquantenaire depuis le retour au Père. «Construisons notre Eglise dans la foi, la communion et le partage» a été le thème choisi pour cette année.
Bâtir une communion fraternelle et participative
Quatre points ont été identifiés comme référence pour la construction d’un développement du thème choisi: l’Enseignement, la Communion fraternelle, la Solidarité et l’Eucharistie. Dans son message aux chrétiens, Mgr Bruno Ateba, évêque du diocèse, après avoir expliqué le sens du terme communion dans ses dimensions verticale et horizontale, a invité les fidèles à bâtir tout au long de cette année une communion fraternelle participative. Faisant référence au message adressé aux jeunes par le Pape Benoît XVI à l’occasion des Journées mondiales des jeunes de Madrid, août 2021, Mgr Ateba a défini la foi comme étant aussi la disposition à «s’appuyer sur la foi de ses frères». Que ta foi serve également d’appui pour les autres, a-t-il alors exhorté ses chrétiens.
La foi, fondation pour la construction matérielle et spirituelle de l’Eglise
Revenant sur les réflexions faites sur la même thématique de la foi l’année passée, l’évêque de Maroua-Mokolo a rappelé que la foi est une force qui ouvre aux hommes le chemin et conduit leurs pas dans l’histoire. A partir de cette affirmation, il a fait comprendre aux chrétiens que la construction matérielle et spirituelle de leur Eglise diocésaine et paroissiale nécessite la foi comme première fondation. La foi s’exprime par l’attachement et la présence active à la vie de l’Eglise, a-t-il poursuivi. Par le baptême nous entrons en communion avec la Trinité et la Communauté universelle, a-t-il expliqué, en évoquant la notion de communion chez saint Augustin: la communion comme relation. La communion a deux dimensions, a rappelé Mgr Ateba. Une verticale, qui désigne la relation de l’homme avec Dieu et une autre horizontale, faisant référence aux rapports entre les hommes. C’est ici qu’il faut bâtir la fraternité et la participation, a-t-il déclaré.
8 clés pour une communion réussie
Comme «les trois s» qui définissent les bonnes dispositions d’un religieux, l’évêque Maroua-Mokolo a imaginé «huit c» pour expliquer la communion à ses fidèles. Il les présente comme clés pour une communion réussie. Il s’agit de la collaboration, la coordination, la communication, la confiance, la complémentarité, la compétence, le contrôle et le consensus. Le développement de ces «8 c» a abouti à la définition de la communion comme «partage mutuel».
Cette thématique a particulièrement fait écho dans la paroisse Saint-Paul de Mora, qui enregistre un grand nombre de réfugiés internes du fait des attaque du groupe terroriste Boko Haram. L’Eglise locale multiplie les actes de charité à l’égard des déplacés et fait des sensibilisations pour que tous comprennent l’importance d’œuvrer pour la communion, la paix et le vivre ensemble harmonieux. Ces personnes qui ont fui leurs maisons vivent aujourd’hui dans des conditions difficiles.
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