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Manifestation à Caracas après l'élection présidentielle. Manifestation à Caracas après l'élection présidentielle.  (ANSA)

Les évêques vénézuéliens souhaitent une vérification du processus électoral

Dans une déclaration à l'occasion des événements survenus lors de l'élection présidentielle, la Conférence épiscopale vénézuélienne appelle à la vérification du processus électoral «avec la participation active et entière de tous les acteurs politiques impliqués».

Vatican News

Des manifestations dans les quartiers populaires de Caracas et d'autres régions du Venezuela ont éclaté après la journée électorale du dimanche 28 juillet. L’opposition, des organisations internationales et plusieurs chancelleries ont exprimé leurs doutes quant à la validité des résultats proclamés par le corps électoral qui donnent Nicolás Maduro vainqueur. Des résultats contestés par Edmundo González Urrutia, candidat de la Plateforme Unitaire Démocratique, qui assure que les registres électoraux lui donnent une victoire de 73,25%.

Dans ce climat d’incertitude et de mise en doute des résultats, les évêques vénézuéliens ont à leur tour publié un communiqué soulignant «la participation massive, active et civique de tous les Vénézuéliens au processus électoral». Leur texte précise qu’à travers cette participation c’est la «vocation démocratique» qui est «ainsi ratifié».

“En tant que pasteurs du peuple de Dieu, nous suivons attentivement le développement des derniers événements et nous voulons exprimer à tous notre proximité et notre volonté de fournir un accompagnement pastoral en ce moment de préoccupation”

Les évêques se joignent également à l'appel en faveur d'une vérification du processus électoral. «Nous joignons nos voix à tous ceux qui, à l'intérieur et à l'extérieur du Venezuela, exigent un processus de vérification des bulletins de vote, auquel participent activement et pleinement tous les acteurs politiques concernés».

Contestations

Les médias locaux font état d'au moins deux morts et de centaines d'arrestations lors des manifestations contre la proclamation de la victoire de Nicolás Maduro. L'Organisation des États américains (OEA), basée à Washington, a convoqué une réunion extraordinaire pour discuter des résultats des élections au Venezuela, remis en question par l'opposition vénézuélienne et plusieurs pays de la région. Entre-temps, le gouvernement vénézuélien a exigé que l'Argentine, le Chili, le Costa Rica, le Pérou, le Panama, la République dominicaine et l'Uruguay retirent «immédiatement» leurs représentants sur le territoire vénézuélien, pour avoir exprimé leur inquiétude quant au déroulement du scrutin présidentiel.

Dans un communiqué, le centre Gumilla, centre de recherche et d'action sociale de la Compagnie de Jésus au Venezuela, a rejeté l'incitation à la «violence et à la persécution politique», demandant d’avancer vers la paix, «qui exige le respect de la Constitution de la part de tous les citoyens, des organisations, des forces armées et des autorités publiques».

«Le Conseil National Électoral, dans la transparence, doit garantir aux partis politiques, et au pays tout entier, l'accès à 100% des registres électoraux, par état, municipalité et bureau de vote, afin de vérifier et valider les résultats électoraux s'ils correspondent à ce qui a été proclamé. Tant que cela n'est pas clarifié, il n'est pas juste de reconnaître qui a été proclamé vainqueur», indique le communiqué du Centre Gumillas adressé au public.

Ledit centre demande à la communauté internationale de poursuivre sa médiation «afin que le processus électoral soit conforme à la Constitution, que les doutes raisonnables concernant les résultats soient levés et que la vérité prévale, grâce à des audits indépendants».

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30 juillet 2024, 14:05