François: le Jubilé est l’occasion d’ouvrir le chantier de notre cœur
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
Depuis une semaine, les touristes et pèlerins se pressent pour franchir la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre de Rome ouverte par le Pape François dans la nuit du 24 décembre. L’année jubilaire ouverte sera l’occasion d’un pèlerinage pour plus de trente millions de fidèles, marquant le premier quart de siècle du deuxième millénaire.
À la veille de la nouvelle année civile, ce mardi 31 décembre, le Pape François a présidé les premières vêpres de la solennité de Marie Mère de Dieu et le Te Deum d’action de grâce pour l’année 2024 écoulée dans la basilique vaticane, les yeux fixés vers le Jubilé.
Rome prête à accueillir le monde entier
Dans son homélie, le Saint-Père s’est arrêté sur les nombreux chantiers dans la ville de Rome en préparation de l'Année Sainte. Place du Panthéon, la place Navone, le pont Saint-Ange, la place Pia à l’entrée de l’avenue de la Conciliazione… Les principales places et artères romaines ont été restaurées; une réponse selon le Pape «à la vocation propre de Rome, à sa vocation universelle». En effet, pour le pontife argentin, «Rome est appelée à accueillir tout le monde pour que tous se reconnaissent enfants de Dieu et frères les uns des autres».
«L’espérance de la fraternité»
Le Pape a rendu grâce à Dieu pour tout le travail effectué «avec ce large horizon qu'est l'espérance de la fraternité». Promulguée le 9 mai 2024, la bulle d’indiction Spes non confundit a donné «Pèlerins d’espérance» comme devise au Jubilé 2025. Parmi tous les chemins d’espérance, François a voulu s’arrêter sur celui de la fraternité. «L'espérance du monde réside dans la fraternité», a-t-il assuré.
Mais, pour l’évêque de Rome, cette fraternité n’est pas qu’un «slogan rhétorique». L’assise stable et durable de cette fraternité humaine n’est ni une idéologie, ni un système économique, ni un progrès technologique. Au contraire, comme le montre Marie Mère de Dieu, il s’agit de Jésus, «le Fils incarné, envoyé par le Père pour que nous devenions tous ce que nous sommes, c'est-à-dire des enfants du Père qui est aux cieux, et donc des frères et des sœurs entre nous».
Prendre conscience du chantier décisif
En conclusion, François a proposé de se pencher sur le chantier décisif, non celui de la ville de Rome, mais «le chantier qui concerne chacun de nous». Un chantier du quotidien selon le Souverain pontife, dans lequel chacun permet à Dieu de changer en lui «ce qui est indigne d’un fils, ce qui n’est pas humain», et s’engage chaque jour «à vivre en frère et sœur de [son] prochain».
Cette dernière célébration publique du Pape François pour l'année 2024 sera suivie le mercredi 1er janvier 2025 par la messe que le Saint-Père présidera dans la basilique Saint-Pierre à 10 heures.
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