Angélus de l’Épiphanie, le Pape invite à se faire proche de Jésus
Françoise Niamien - Cité du Vatican
«Aujourd'hui, l'Église célèbre la manifestation de Jésus, et l'Évangile se concentre sur les mages qui, au terme d'un long voyage, arrivent à Jérusalem pour adorer le Roi des Juifs, guidés par l'étoile (cf. Mt 2, 1-12)», a d’emblée précisé le Pape dans son exhortation. Dans le récit de ce voyage, François a souligné «quelque chose d’un peu étrange», attirant l’attention des fidèles sur l’attitude des mages qui contraste avec celles des habitants de Jérusalem. «Tandis que les mages venus de loin arrivent pour trouver Jésus, ceux qui se trouvent à proximité ne font pas un pas vers la grotte de Bethléem», a fait remarquer l'évêque de Rome.
Les mages ont surmonté toutes les difficultés pour adorer Jésus
«Attirés et guidés par l'étoile», vers le lieu de naissance du Christ, «les mages doivent faire face à des dépenses considérables, offrir leur temps et accepter les risques et les incertitudes qui ne manquaient pas à l'époque». Pourtant, a souligné le Saint-Père, ils vont surmonter toutes les difficultés pour voir le Roi-Messie, «parce qu'ils savent que quelque chose d'unique dans l'histoire de l'humanité est en train de se produire et qu'ils ne veulent pas manquer le rendez-vous».
François a fait observer que l’attitude des mages diffère de celle des habitants de Jérusalem qui «ne bougent pas», alors qu’ils «devraient être les plus heureux et les plus prêts à se précipiter». Idem pour les prêtres et les théologiens qui interprètent correctement les Saintes Écritures et indiquent aux Mages où trouver le Messie, mais ils ne bougent pas de leur «chaise». «Ils sont satisfaits de ce qu'ils ont et ne se mettent pas en quête, ils ne jugent pas utile de quitter Jérusalem, d'accompagner les Mages jusqu'à Bethléem, même s'il ne s'agit que de quelques kilomètres», a commenté le Pape.
«Reconnaître Jésus près de nous»
À la lumière de ce constat, l’évêque de Rome a invité les fidèles à une introspection à partir d’une série de questions : «à quelle catégorie appartenons-nous aujourd'hui? Sommes-nous plus proches des bergers, qui se rendent en hâte à la grotte cette nuit-là, et des mages d'Orient, qui partent avec confiance à la recherche du Fils de Dieu fait homme? ou sommes-nous plus proches de ceux qui, bien que physiquement très proches de Lui, n'ouvrent pas les portes de leur cœur et de leur vie, restent fermés et insensibles à la présence de Jésus?»
Et le Pape de raconter cette histoire selon laquelle un quatrième sage est arrivé en retard à Jérusalem au moment même de la crucifixion de Jésus. «c'est une belle histoire; elle n'est pas historique, mais c'est une belle histoire - parce qu'il s'est arrêté dans la rue pour aider tous les nécessiteux en leur donnant les précieux cadeaux qu'il avait apportés pour Jésus». À la fin, un vieillard s'est approché et lui a dit: «En vérité, je te le dis, tout ce que tu as fait au plus petit d'entre nous, frères, tu l'as fait pour moi». «Le Seigneur fait tout ce que nous avons fait pour les autres», a affirmé le Saint-Père.
François a conclu son exhortation en demandant à la Vierge Marie de nous aider, pour qu’en «imitant les bergers et les Mages, nous puissions reconnaître Jésus près de nous, dans l'Eucharistie, dans les pauvres, dans les abandonnés, dans les prisonniers et, en donnant un peu de notre temps et de notre énergie à Dieu et au prochain ». Le successeur de Pierre a aussi demandé l’intercession de la Vierge pour que, «nous puissions nous consoler en consolant, nous soulager en relevant, nous donner un sens à notre existence en devenant un signe d'espérance pour ceux que nous rencontrons».
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